Les réflexes archaïques
Qu’est ce qu’un réflexe archaïque ?
Nous avons une multitude de réflexes comme retirer sa main d’une source chaude, sursauter si nous entendons un bruit soudain. Finalement, ce sont des réactions spontanées, rapides et surtout involontaires à la suite d’une information reçue par les récepteurs.
Les réflexes archaïques sont nos premiers programmes neurologiques dont dispose notre corps pour apprendre à bouger. Ils sont innés, involontaires et incontrôlables.
Ils apparaissent dans le ventre de la maman et s’expriment durant les 3 premières années de vie pour nous aider à bouger. Grâce à eux, nous explorons chacune des étapes de notre développement psychomoteur qui nous permettent de devenir autonome.
Certains réflexes sont testés quelques heures après la naissance (l’agrippement palmaire, la marche automatique par exemple). Les médecins disent alors que ces réflexes disparaissent quelques mois après la naissance. En réalité, ils sont visibles durant toute la première année de vie et parfois jusqu’à 3 ans.
A 3 ans, le système neurologique est bien en place. Pour autant, à partir de cet âge, même si nous ne les voyons plus, ces réflexes sont toujours présents et peuvent réapparaitre selon les évènements de vie (le réflexe de parachute pour se protéger en cas de chute, le réflexe d’agrippement pour s’accrocher…).
Les conséquences d’un réflexe non intégré
Bien intégrés, les réflexes aident à être disponible pour les apprentissages, être concentré et attentif au niveau cognitif. Sur le plan émotionnel, ils aident à avoir confiance en soi et à gérer les émotions. Ils sont aussi un soutien pour construire une bonne motricité et une bonne posture.
Non intégrés ou immatures, ils peuvent avoir plusieurs conséquences :
Difficultés d’apprentissages Déséquilibres posturaux Troubles émotionnels Troubles du langage Troubles de l’écriture Hyperactivité Difficultés de concentration Difficulté de coordination Manque de confiance en soi
La réapparition de ces réflexes peut s’expliquer par des évènements de vie douloureux :
- Stress de la mère ou du fœtus : maladie, tabac, violence…
- Un accouchement difficile ou une césarienne
- Un choc émotionnel
- Un accident
- Une dépression
- Manque de soin, d’attention, maltraitance
- Manque de mouvements : enfant resté dans un siège auto, transat, trotteur
Le réflexe d'agrippement palmaire
Ce réflexe est visible chez le bébé jusqu’à environ 1 an. Lorsque nous glissons un doigt dans la main de bébé, il s’agrippe. Il ne le fait pas exprès puisque c’est un réflexe. Bébé entraine ce réflexe durant toute sa première année de vie pour apprendre à attraper, mobiliser, se nourrir petit à petit par lui-même.
Non intégré, il est responsable de nombreux troubles : troubles du langage, problème de coordination, dysgraphique, maladresse (difficultés à tenir sa cuillère, son stylo, à faire ses lacets), trouble DYS, difficultés émotionnelles à lâcher prise ou bien à s’impliquer dans un projet
Le réflexe tonique asymétrique du cou
Ce réflexe est visible chez le bébé jusqu’à environ 6 mois. Lorsqu’il tourne sa tête d’un côté, les membres de ce même côté se tendent et ceux du côté opposé se fléchissent. Bébé ressemble alors à un escrimeur !
Après 6 mois, si le réflexe est bien mature, quand bébé tourne la tête, aucune partie de son corps ne devrait bouger.
Non intégré, il est responsable de nombreux troubles comme les troubles DYS (dysgraphie, dyspraxie…) et une difficulté à s’organiser. Il peut entrainer une difficulté de coordination pour les mouvements croisés, pour apprendre à faire du vélo. Il est aussi à l’origine d’une pression excessive sur le stylo.
Le réflexe de Babinski
Il est visible chez le bébé jusqu’à 3 ans. Il émerge pour la première fois à la naissance quand les contractions du ventre de maman viennent le stimuler afin de pousser pour naitre. Il accompagne et valide toutes les phases importantes de propulsion de la vie : la reptation, le 4 pattes avec les orteils et la marche. Il aide les pieds à former leur voute et à être bien stables au sol. Il met donc beaucoup de temps à s’intégrer.
Non intégré, il est responsable d’une instabilité psychomotrice, de troubles de coordinations, de troubles DYS, d’entorses fréquentes, pieds en dedans…)
Le réflexe Spinal de Galant
Ce réflexe est visible chez le bébé jusqu’à environ 9 mois. Lorsque nous passons un doigt sur le côté de la colonne vertébrale de haut en bas, bébé se contracte sur ce même côté. Et si nous stimulons les deux zones en même temps, il se cambre et peut faire pipi !
Ce réflexe l’aide à bouger dans le ventre de maman, à se faufiler dans le canal de la naissance pour naitre puis à coordonner le haut et le bas du corps.
Non intégré, il est responsable d’une agitation, de problèmes de concentration, TDAH, énurésie…
Quelles solutions ?
Certaines activités quotidiennes peuvent aider le corps à s’auto-réguler et à s’auto-guérir. Parfois, elles ne sont pas suffisantes et le corps a besoin d’un coup de pouce ! C’est là qu’intervient le remodelage des réflexes !
Tout d’abord, il s’agit pour le praticien de tester les réflexes et d’évaluer le degré d’intégration ou de non-intégration du réflexe. Par la suite, l’objectif est de les remodeler.
Enfin, quelques exercices seront proposés pour favoriser et entretenir l’intégration du réflexe.
Bien évidemment, tout ceci nécessite une formation. Pour ma part, j’ai eu la chance de rencontrer Bénédicte Cazals qui a créée sa propre méthode et même philosophie : ARC EN FLEX ! Je suis déjà en mesure de remodeler un certain nombre de réflexes et je continue à m’y former.