Le snoezelen
Il y a ces journées bien rythmées, ces emplois du temps bien définis où tout entre parfaitement dans les cases. Objectifs en tête, projets de séances, jeux et exercices adaptés.
Et il y a cet enfant qui ce jour là ne veut pas. Il ne veut pas faire, il ne veut pas répondre à la consigne et il nous le montre de façon très explicite. Viennent nos attentes de professionnels et d’adultes aux responsabilités bien établies qui négocient par tous les moyens pour obtenir ce que nous souhaitons de l’enfant.
Et NON ce ne sera pas pour aujourd’hui !
-« Alors qu’est ce que tu as envie de faire ? »
-« rien ! »
Bon… partons du rien ! C’est le moment où l’enfant montre à l’adulte comment ne rien faire mais juste être là avec lui. Et d’un rien nous créons un tout. Il y a cette bulle relationnelle, ce moment suspendu, les pensées parasitantes qui deviennent moins bruyantes, le pouvoir de ce moment présent et si précieux.
C’est aussi le moment où nous nous rencontrons d’égal à égal, sans attente, sans intention si ce n’est être là avec l’autre.
Nous nous laissons surprendre par ce qui émerge, par ces déclics, ces incompréhensions enfin compréhensibles, par cet ajustement relationnel qui devient si facile. Nous étions pourtant partis de rien…
Il y a toujours de beaux moments quand nous côtoyons les enfants au quotidien. Il y a aussi des moments magiques qui se produisent parce que nous avons accepté d’être entièrement disponibles et à son l’écoute. Seul lui sait ce qui est bon pour lui à ce moment là.
Je crois que je touche du doigt la magie du snoezelen : le bien être en relation.
Merci aux petits loulous de me faire redécouvrir le monde à travers leurs yeux d’enfants. Merci de me rappeler qu’il y a le verbe Être et que le verbe Faire peut être remis à plus tard.
« Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants, mais peu d’ entre elles s’en souviennent. » – Le Petit Prince
